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1 novembre 2014 6 01 /11 /novembre /2014 11:12

J'ai participé à une journée organisée par le réseau VADLR de Montpellier piloté par le Professeur Sarda sur le thème du devenir Adulte avec une déficience intellectuelle.

Cette journée très dense était bien intéressante avec nombreux ateliers et difficile de vous la rapporter moi même,

Cependant le réseau a mis les compte rendus de cette journée accompagnés de vidéo que je vous invite à aller consulter sur leur site que vous pourrez joindre à l'adresse suivante :

 

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17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 19:03

Certains de nos adolescents sont particulièrement vulnérables et peuvent présenter des troubles psychotiques,

Il est particulièrement important de les mettre en garde et qu'ils ne se laissent tenter à aucun prix, les dommages sont irréversibles et très graves,

Voici une étude qui le rappelle, s'il en était besoin :

 

Image3

 

Le CANNABIS envisagé comme facteur de schizophrénie



Frontiers in Psychiatry

La consommation de cannabis entraîne un affaiblissement cognitif qui, à long terme, peut conduire à la schizophrénie. C’est la théorie défendue par cette étude, basée sur l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) et menée à l'Université de Bergen (Norvège). Ici les chercheurs constatent une activité cérébrale chez les patients schizophrènes consommateurs de cannabis, globalement comparable à celle des patients schizophrènes non consommateurs, mais, en substance, avec des niveaux de capacité mentale plus élevés. Ils concluent, dans l'édition du 30 octobre de la revue Frontiers of Psychiatry, que le cannabis peut être facteur de schizophrénie (et non pas facteur de capacité mentale accrue chez les patients schizophrènes).

"Alors que l'activité du cerveau pour les deux groupes, consommateur et non-consommateur est globalement similaire, il y a des différences subtiles entre les personnes souffrant de schizophrénie ayant des antécédents de consommation de cannabis et celles qui n'ont jamais consommé de cannabis. Ces différences nous amènent à penser que la faiblesse cognitive menant à la schizophrénie est imitée par les effets du cannabis chez les personnes non psychotiques », explique Else-Marie Loeberg, auteur principal de l'article et professeur de psychologie à l'Université de Bergen.

Son étude a porté sur 26 patients qui devaient accomplir des tâches cognitives difficiles sous IRMf : Les participants devaient, par exemple, écouter des syllabes différentes dans chaque oreille et essayer de dire quelle syllabe avait été prononcée lorsqu’ils recevaient l’instruction de se concentrer sur l’oreille gauche ou l'oreille droite. C’est une tâche difficile pour n'importe qui, mais particulièrement difficile pour les patients schizophrènes, précisent les auteurs, car ces patients ont souvent des capacités d’attention plus faibles et notamment des difficultés dans le traitement des indications verbales.

L'expérience montre que les consommateurs de cannabis souffrant de schizophrénie ont toujours des niveaux plus élevés d’activité cérébrale durant les tests ainsi qu’un nombre plus important de bonnes réponses. Les chercheurs de Bergen soutiennent l'idée que les consommateurs de cannabis présentent des caractéristiques schizophréniques mais sans être atteints des mêmes faiblesses neurocognitives que les autres patients atteints de schizophrénie.

En bref, les auteurs confirment une théorie parfois défendue, celle que c'est le cannabis lui-même qui pourrait mener des personnes non-psychotiques vers la schizophrénie en entraînant un déclin cognitif comparable à celui constaté dans la maladie mentale.

Source:Frontiers in Psychiatry doi: 10.3389/fpsyt.2012.00094online 30 October 2012 An fMRI study of neuronal activation in schizophrenia patients with and without previous cannabis use (Visuel© Ademoeller - Fotolia.com)

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23 septembre 2012 7 23 /09 /septembre /2012 21:44

Voici un article paru dans la revue de presse "Génétique" très intérressant,

 

Dans le quotidien Le Figaro daté du 17 septembre, le Docteur Nathalie Szapiro-Manoukian effectue un état des lieux des dernières évolutions concernant le diagnostic des maladies génétiques. Ainsi, elle explique en premier lieu que "pour beaucoup de familles, les maladies génétiques sont encore synonymes de double peine. D’abord car il n’existe le plus souvent pas de traitement curatif. Ensuite, parce que notre société a de gros efforts à faire en matière d’intégration des enfants et des adultes atteints d’une maladie génétique (et d’un handicap en général).Or, [précise-t-elle], il est important d’aider les familles à identifier le problème. Cela évite certaines interprétations hasardeuses, encore trop fréquentes, en cas de troubles comportementaux, en particulier".

Puis, le médecin explique que les consultations postnatales des parents avec leur enfant représentent 35% des consultations du Dr Géraldine Viot, médecin aux Hôpitaux Universitaires de Paris Centre. Et les "motifs de consultations sont […] variés : difficultés d’apprentissage, troubles du comportement, signes faciaux, malformations, retard de croissance etc…". Selon le Dr Viot, "les progrès technologiques phénoménaux réalisés ces trente dernières années dans ce domaine ont bouleversé la pratique de la génétique. L’analyse de nombreux gènes en une seule technique est maintenant possible, réduisant considérablement les coûts des examens et le délai pour le rendu des résultats. Résultats, 40 à 50% des affections génétiques sont aujourd’hui identifiées".

Enfin, le Dr Szapiro-Manoukian précise que "l’identification permet de porter un diagnostic, d’adapter la prise en charge et d’anticiper d’éventuelles complications", mais également que "les frères et sœurs [sachent] s’il existe un risque pour leur descendance ou s’il s’agit d’une mutation sporadique n’ayant pas de risque de se reproduire". Par ailleurs, "la découverte échographique d’une ou plusieurs caractéristiques pouvant être d’origine génétique [tel qu’] une malformation cérébrale, des anomalies osseuses, une nuque trop épaisse ou un retard de croissance", sont "des situations anxiogènes" explique le Dr Szapiro-Manoukian. Elle précise : "il faut alors bien expliquer quels sont les risques pour l’enfant à naître et proposer, si le couple le désire, des analyses pour asseoir les hypothèses diagnostiques".

Le Figaro (Dr Natahalie Szapiro-Manoukian) 17/09/12

© Copyright Gènéthique - Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse d'articles parus dans la presse et dont les sources sont indiquées dans l'encadré. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction.

 

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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 09:45

La maman de X m’a téléphoné dernièrement, son fils est sorti de l’hôpital et les médecins psychiatres ont enfin décidé de lui prescrire le médicament (antipsychotique) dont il avait besoin.

Il a quand même fallu attendre plusieurs mois pour obtenir cette prescription absolument nécessaire compte tenu de l’état psychique de l’adolescent.

Son état va mieux, m’a confié la maman, depuis cette prescription, cependant quelques crises subsistent m’a-t-elle dit.

Je lui ai alors demandé si les médecins avaient bien mis en place un suivi et prévu une réévalution pour ajuster le traitement en cas de besoin, elle n’a pas su me répondre et je lui ai donc conseillé de demander ce suivi indispensable, ces traitements étant relativement lourds et exigeant beaucoup d’attention.

Si je rappelle les recommandations du Professeur Eliez, il nous dit que lorsqu’un adolescent 22q11 présente des symptômes psychotiques, la prise en charge doit être la plus précoce possible, afin d’éviter que ces symptômes ne s’installent durablement.

Il précise également que la prescription doit faire l’objet d’un suivi régulier afin d’ajuster le dosage de cette prescription à l’évolution de l’état psychique du jeune concerné.

Il précise encore que le dosage peut évoluer en plus ou en moins et que même, si la prise en charge s’est effectuée correctement, les symptômes peuvent disparaître au bout de quelques semaines ou quelques mois et la prescription peut alors être interrompue.

A toute fin utile, j’ai confié l’adresse du Professeur Eliez à la maman, afin qu’elle la communique aux médecins suivant son fils, en précisant que Stephan Eliez est toujours disponible pour informer les médecins qui le souhaitent et qui peuvent légitimement ignorer les problèmes particuliers qu’un enfant ou un adolescent 22q11 peut poser.

 Souhaitons donc maintenant qu’un dialogue fructueux s’installe entre les professionnels concernés.

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 11:23

La psychiatre de l'hôpital de jour m'avait dit qu'elle envisageait de prescrire enfin un antipsychotique a X, à condition d'en obtenir l'autorisation du cardiologue.

Le cardiologue ayant donné cette autorisation, je pensais naïvement le problème résolu et qu'enfin X aurait la prise en charge psychiatrique dont il a besoin.

Eh bien non, l'état du jeune homme ayant encore empiré, tentavive réelle de mutilation, agression physique sur sa maman, il a été hospitalisé en urgence à l'hôpital de Montfavet qui le suit déjà depuis de longs mois et là, le psychiatre refuse toujours la prise en charge adéquate,

Nous nageons dans l'absurdité la plus totale, à moins que ces puits de science que sont ces psychiatres souhaitent que ce jeune homme verse définitivement dans la psychose et qu'ils cherchent ainsi à se garantir un patient à vie.

Et tant pis pour toute la famille, sa maman en état de choc, son frère et soeur qui ne savent plus où ils campent.

Tout celà est bien pire que désolant, je dirais plutôt criminel et je ne sais vraiment plus vers qui me tourner pour que le simple bon sens ait de nouveau droit de cité.

Je vous invite à lire le commentaire émis par le frère de la maman à la suite de mon précédent article, il situe parfaitement le drame et je vous prie d'excuser la syntaxe et l'orthographe du rédacteur qui est d'origine marocaine et maitrise mal le français écrit, il est cependant très explicite.

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 22:41

Fin juin, je vous racontais l’histoire de cette maman désemparée devant la souffrance psychique de son fils adolescent de 15 ans…

Je lui avais communiqué les comptes rendus du congrès de Rome ainsi que celui du séminaire Pierre Robin sur la micro délétion 22q11, afin qu’elle les remette au psychiatre en charge de son fils,

Ces comptes rendus contenaient suffisamment d’informations médicales et de références à des psychiatres spécialistes Français, entre autre, pour espérer attirer l’attention du thérapeute…

Que nenni !

Mi septembre, la maman me rappelle pour me dire que rien n’a été fait depuis juin, le psychiatre en question est parti en retraite (j’apprendrai plus tard qu’il continue à assurer des gardes dans l’hôpital où il était attaché) et l’adolescent (que je nommerai X) est maintenant déscolarisé et dans un état psychique encore pire.

Je lui demande alors la permission de le rencontrer afin de me rendre compte moi-même, je constate un adolescent aux abois, se cachant d’emblée lorsqu’il m’aperçoit puis, acceptant ma présence, se lance dans un discours répétitif sur son avenir, l’école qui ne veut plus de lui, le lycée auquel il n’aura pas droit, tandis qu’il s’agite debout entre sa mère et moi.

Le regard est fuyant, l’anxiété est patente, on le sent désemparé.

Le lendemain, j’accompagne la maman chez le médecin généraliste de la famille et lui remet les documents en ma possession sur le syndrome, elle reconnaît que l’adolescent est en grande souffrance psychique et, relisant le rapport que l’hôpital psychiatrique lui a fait parvenir, constate, qu’en effet, aucune prescription n’a été envisagée.

Dans l’attente, elle prescrit un antidépresseur afin de calmer l’anxiété du jeune homme.

Ensuite je rencontre, avec les parents, le directeur du collège où il est scolarisé ainsi que l’enseignante responsable afin de leur expliquer les difficultés dues au syndrome.

Enfin, de retour au domicile de la famille, je suis confrontée à la psychologue en charge de l’adolescent qui me dit qu’il n’est pas question de prise en charge médicamenteuse et que le travail fait avec X est exclusivement psychothérapique et que cela suffit.

Je tente alors de lui expliquer que cela ne peut pas suffire dans le cas de X,

Sans succès,

Je vous ai écouté, mais vous ne m’avez pas convaincue me dit elle…

Il n’y a plus rien à ajouter.

Quelques jours plus tard, nous avons rendez vous avec la nouvelle psychiatre en charge de X,

Elle m’accepte à l’entretien à la demande expresse des parents, je lui remets un dossier complet sur le syndrome (cpte rendu congrès et séminaire) qu’elle met de côté.

La maman lui explique les difficultés de son fils et la prescription du médecin traitant faite dans l’urgence.

La psychiatre critique cette prescription mais ne la désavoue pas et propose un nouveau rendez vous dans un mois, ramené à quinze jours, prenant en compte l’exaspération de la maman devant la lenteur des interventions.

Finalement, nous nous retrouvons chez la psychiatre quelques jours plus tard, en urgence, X ayant eu un comportement violent qui l’a amené aux urgences psychiatriques au cours du week-end.

Enfin, la psychiatre me dit qu’elle a lu les documents que je lui avais remis, s’assure auprès des parents que X est bien officiellement porteur de la micro délétion 22q11, dit s’est entretenu du cas avec le médecin traitant qui avait prescrit l’antidépresseur et accepte d’envisager la prescription d’un antipsychotique à condition d’en obtenir l’accord du cardiologue suivant X, qui a été opéré d’une tétralogie de Fallot.

Enfin, nous pouvons espérer une prise en charge correcte, prenant en compte les particularités du syndrome,

Que de temps perdu !!

Néanmoins, merci quand même, Madame, d’avoir bien voulu se pencher sur les documents que je vous avais remis et que votre collègue a négligés,

Et grand merci surtout pour cet adolescent qui a grand besoin de toute votre science.

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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 08:48

Ce message s'adresse aux professionnelsen contact avec des patients souffrant de troubles de type schizophrénie:

Médecins, psychologues, infirmiers, ergothérapeutes, etc,

Un certain nombre de nos enfants sont concernés par ces troubles psychiques.

La formation au DU de remédiation cognitive à Lyon organise sa prochaine session,

Vous pouvez télécharger le dossier d'inscription à l'adresse :

http://focalserv.univ-lyon1.fr/fiche_formation.php?REF=844

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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 17:36

Je viens de recevoir une maman désemparée, comme trop souvent hélas.

Son fils, quinze ans, est en grande difficulté psychique,

Elle s’est adressée au CMP de son quartier,

Le pédo-psy qui a pris en charge l’adolescent, après l’avoir fait hospitalisé et évalué, prétend qu’il n’a rien observé d’anormal,

Et pourtant, cet adolescent est porteur de la microdélétion 22q11, c’est officiel,

Et après avoir écouté la maman décrire les difficultés de son fils, j’ai malheureusement reconnu les caractéristiques psychiques de nombre de nos enfants :

Regard fuyant

Retrait sur soi

Anxiété

Refus de socialisation

Volubilité excessive sur des sujets récurrents non raisonnés

Extrême violence en plus par moment

Je ne suis pas médecin et je me garderai bien de faire un quelconque diagnostic, néanmoins il parait incompréhensible qu’un médecin spécialiste puisse refuser de prendre en compte une situation de souffrance d’autant plus évidente qu’elle correspond bien aux maux des patients 22q11 et que de surcroît, aujourd’hui, s’il veut bien s’en donner la peine, il peut facilement trouver un confrère connaissant le syndrome et qui lui donnera les clefs qui lui manquent pour prendre en charge correctement cet adolescent.

C’est d’autant plus navrant que l’on sait aujourd’hui qu’il est indispensable de mettre en place une prise en charge précoce pour éviter une aggravation des troubles.

C’est encore plus navrant de savoir que le médecin en question est attaché à un très grand établissement public spécialisé, le seul sur le département.

Que faire ?

Que répondre surtout à cette maman ? Quand on sait que ce cas n’est pas isolé et que ce type de situation se retrouve souvent partout en France.

Bien entendu, un Centre de référence pour les maladies génétiques à expression psychiatrique a été labellisé, mais il n’y en a qu’un, et il est à Paris.

Que fait-on quand on habite en Paca ? Ou en Aquitaine ? En tous cas, ailleurs qu’en Ile de France ?

J’ai donné à cette maman les comptes rendus des séminaires et congrès que je possède en espérant que ce médecin voudra bien se pencher dessus et puis aussi, bien sur, les coordonnées des spécialistes que je connais à Lyon et Genève afin de lui permettre de s’informer plus complètement s’il en a la volonté.

J’attends la suite, en espérant que les informations transmises seront prises en compte,

Je vous tiendrai informé.

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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 14:23

Voici le compte rendu de la 3ème journée organisée par le réseau Vivre avec une Anomalie du Développement en Languedoc Roussillon, journée consacrée à la prise en charge précoce et globale des enfants atteints de maladie rare.

Cette manifestation s’est déroulée vendredi 4 février et je vais m’efforcer de vous en rendre compte, en me bornant à l’essentiel, compte tenu de la densité des propos recueillis.

Il faut dire que, comme d’habitude, cette réunion a rassemblé beaucoup de monde, il me semble plus de 200 personnes, médecins, professionnels (kinés, psychologues, orthophonistes, psychomotriciens, personnels de CAMSP et de SESSAD, etc), associations de malades, mais aussi des parents sans doute confrontés à des difficultés avec leur enfant et soucieux de glaner toutes les informations possibles.

Après l’allocution d’accueil de Monsieur le Vice Président de l’Alliance Maladies rares, Olivier Nègre, le Professeur Pierre Sarda donne la parole aux différents intervenants.

La prise en charge médicale

Tout d’abord le Docteur Daude qui nous explique le fonctionnement des CAMSP, structures financées à  20% par les Départements et 80% par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie et chargés de l’accueil et de la prise en charge globale des enfants de la naissance à 6 ans.

Ils permettent un dépistage précoce des problèmes de développement que peuvent rencontrer les enfants et une aide précieuse pour les parents grâce aux services sociaux associés.

Puis, c’est le Docteur Michèle Misraouï, pédiatre libérale à Montpellier qui nous explique que l’enfant qui arrive dans son cabinet est d’abord un être qu’il faut accueillir et choyé quelque soit son état, et c’est aussi l’image qu’il faut donner aux parents,

Ce n’est pas un syndrome, nous dit-elle et il faut éviter de se jeter dans les rééducations de façon systématique,

Il faut bien entendu en parler, mais en prenant le temps et sans accabler les parents. 

Le rôle du pédiatre est alors, d’abord, d’être un soutien pour les parents, mais aussi ensuite de coordonner et de faire le lien avec les professionnels qui devront prendre en charge les handicaps de l’enfant.

Ensuite le Professeur Pierre Sarda et Madame Laborde, Psychologue, nous parlent de l’annonce du diagnostic,

Ce n’est pas simple, il y a d’ailleurs 3 moments qui impliquent des comportements différents,

Avant l’annonce, il faut se poser la question de l’intérêt de cette annonce, pourquoi délivrer ce diagnostic, quel en sera le bénéfice, et à quel moment faut-il le faire, ni trop tôt, ni trop tard, il faut prendre en compte le contexte.

Ensuite, l’annonce elle-même, comment l’organiser, par qui (médecin, psychologue) et où ?

Le choix du Centre de Référence est de la faire à l’occasion d’une consultation médicale et en présence du médecin et de la psychologue afin de répondre dans les meilleures conditions possible au choc que les parents reçoivent.

Enfin, après cette annonce, il faut donner aux parents des explications simples et compréhensibles, donner les informations complémentaires en fonction du cas particulier et proposer une prise en charge qui permettra d’accompagner les parents.

Pendant la discussion avec la salle sur ces problèmes, une remarque utile est faite :

Quand un enfant a besoin d’implants dentaires, leur prise en charge dans le cadre du syndrome ne peut avoir lieu que si la demande en est faite avant l’âge de 13ans de l’enfant.

Le Docteur Marie-Christine Genoux de la MDPH Montpellier rappelle ensuite le rôle des MDPH instituées par la loi de Février 2005.

Au-delà des locaux de Montpellier et de Béziers actuellement, des antennes territoriales vont être mise en place.

Il est rappelé que le dossier MDPH doit être accompagné d’un certificat médical précisant, au moment de la demande, les déficiences réelles et actualisées de l’enfant.

A chaque nouvelle demande, ce certificat doit impérativement être réactualisé.

Si l’enfant est scolarisé, le maître référent doit, en lien avec les parties prenantes, établir un PPS, permettant, par exemple, l’attribution d’une AVS.

Il est précisé que les AVSI ont un rôle uniquement fonctionnel et ne s’adressent pas aux enfants ayant un handicap cognitif.

L’accompagnement social

La matinée s’achève avec les interventions des assistantes sociales, Mme Nora Ramdani du réseau VADLR et Mme Béatrice Bollaert du Centre de Référence Hôpital Necker Paris.

Leur fonction est, bien entendu, l’accompagnement social, sous toutes ses formes, des familles confrontées à une maladie rare.

La prise en charge paramédicale précoce

L’après midi sera consacrée à l’écoute des professionnels de santé impliqués dans cette prise en charge au quotidien,

Tout d’abord Mr Jacques Lauriac, kinésithérapeute à Montpellier nous parlera de la prise en charge très précoce qui a pour but de traiter les troubles respiratoires et les pathologies motrices et préserver ainsi le capital fonctionnel. Il nous parle également de la prise en charge des troubles sensoriels, je n’entrerai toutefois pas dans le détail de son intervention beaucoup trop technique pour que je puisse la rapporter correctement.

Il nous parle également de son travail collaboratif avec les autres professionnels intervenant sur l’enfant.

A ce propos, le Professeur Pierre Sarda rappelle que si le kiné est le premier intervenant sur le très jeune enfant, très rapidement d’autres professionnels vont devoir intervenir (orthophoniste, psychothérapeute, etc) et le kiné devra alors passer la main pour ne pas surcharger la prise en charge de l’enfant, tout en restant présent, en retrait, afin de surveiller que l’enfant ne régresse pas dans ses acquis musculaires, posturaux et articulaires par exemple.

La deuxième intervenante est Mme Audrey Coulet, psychomotricienne à Montpellier.

Pierre Sarda rappelle alors que la psychomotricité, en dehors des CAMSP et des SESSAD, n’est pas prise en charge par la sécurité sociale, ce qui pose souvent problème.  

La psychomotricité met en relation le corps et le psychisme, il faut permettre à l’individu de s’insérer harmonieusement dans son environnement.

On parle de mise en place des coordinations entre les différentes parties du corps, de la coordination des mouvements, du schéma corporel, c'est-à-dire de la représentation que l’enfant se fait de lui-même.

Les soins peuvent être individuels ou organisés en groupe,

Dans tous les cas il faut prendre le temps de comprendre l’enfant.

Pierre Sarda pose la question à la salle afin de savoir s’il y a des psychomotriciens en Lozère, pas de réponse, même question pour l’Aveyron, réponse, il y en a trois qui travaillent en libéral.

C’est au tour de Mme Dominique Rey-Roussel, orthoptiste de nous expliquer en quoi consiste sa profession.

L’orthoptiste assure, par la rééducation, le traitement des troubles de la fonction sensorielle et motrice des yeux.

Elle nous explique, tout d’abord, le fonctionnement de l’œil, partagé en vision centrale et vision périphérique et les conséquences que peuvent entraîner différentes anomalies de la fonction oculaire.

Dans un premier temps, l’orthoptiste effectue un bilan pour évaluer les capacités visuelles et les troubles à traiter.

Il proposera ensuite une rééducation qui sera fonction des troubles constatés.

Ensuite, 2 orthophonistes interviennent afin d’expliquer de manière complémentaire leur mission auprès des jeunes enfants,

Mme Monique Trilles Condat nous explique que les orthophonistes prennent en charge les troubles de la communication et du langage ainsi que l’oralité qui concerne plus spécifiquement les très jeunes enfants, ainsi que l’accompagnement des parents au cours de ces prises en charge.

Mme Julie Labouesse prend la parole alternativement avec sa collègue pour nous décrire leur métier.

Le développement du langage commence dès la naissance grâce aux interactions avec la famille, la période la plus sensible pour les acquisitions se situe entre 3 mois et 6 ans,

Pendant cette période la souplesse corticale va être modelée par l’environnement de l’enfant.

Pour une prise en charge précoce, on évalue d’abord l’oralité et la fonction alimentaire et dans un deuxième temps, il y a une prise en charge directe et une prise en charge indirecte.

Nous nous intéressons d’abord à la fonction alimentaire, parce que les praxies de mastication et les praxies verbales se mettent en place parallèlement, la musculature orofaciale sert à l’alimentation et au langage.

Les repas sont des moments privilégiés de communication dès les premiers instants.

L’ensemble de l’intervention de ces 2 professionnelles était passionnante, mais beaucoup trop longue pour que je vous la relate au-delà de cette prise en charge de l’oralité qui est encore peu connue et comprise.

Il faut toutefois rappeler que les parents sont les interlocuteurs privilégiés de l’enfant et qu’ils doivent être associés à toute rééducation.

Dans la discussion qui suit cette intervention, il est rappelé qu’il existe des orthophonistes spécialisées pour l’oralité, mais que théoriquement toute orthophoniste est capable d’intervenir dans tous les domaines de ce métier.

La prise en charge psychologique

Enfin, nous aurons l’intervention de Mme Annie Mantovani, psychologue clinicienne au CAMSP d’Alès.

Elle commence par nous rappeler le code de déontologie des psychologues :

Le respect de la personne dans sa dimension psychique est un droit inaliénable, sa reconnaissance fonde l’action des psychologues.

Elle nous décrit ensuite le cataclysme que constitue l’annonce du handicap pour les parents et tout ce qui s’en suit alors au niveau de la famille, l’acceptation ou le refus par l’un ou l’autre des membres de la famille et toutes les situations auxquelles le psychologue doit être attentif.

Et puis, bien sûr, l’acceptation et même l’appropriation de son handicap par l’enfant lui-même.

Tout au long de la prise en charge, le psychologue doit accompagner les parents pour leur permettre de découvrir ou de redécouvrir leurs compétences parentales, il doit aussi accompagner l’enfant indépendamment de ses parents.

Le psychologue assure le lien avec l’ensemble de l’équipe de soins, avec l’équipe éducative aussi.

Le rôle des associations de malades

Pour terminer cette journée, les représentantes des Associations de Malades présents ont été invitées à présenter leur association et à parler de leurs actions.

Elles sont complémentaires des structures professionnelles mises en place,

Leur mission est d’abord de soutenir les familles dans leur démarche d’acceptation du handicap de l’enfant,

Il faut d’abord écouter avec beaucoup d’attention et de compassion afin de permettre aux mamans de s’exprimer et de les rassurer.

Et puis, elles se doivent d’informer sur tous les aspects de la prise en charge, dans un langage plus simple, plus accessible que celui utilisé souvent par les professionnels.

 

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 18:58

Je vous rappelais, dans mon dernier article, les difficultés que nombre de parents rencontrent pour obtenir, dans un délai raisonnable, un rendez vous avec un psychiatre d’un centre de référence et une prise en charge effective des difficultés de leur enfant.

C’est, au contraire, avec beaucoup de satisfaction que je vais vous parler de la mise en place d’une formation universitaire, sanctionnée par un diplôme universitaire, sur la remédiation cognitive des personnes atteintes de schizophrénie.

Il faut rappeler que plus de 20% de nos enfants sont susceptibles d’être concernée par cette maladie et qu’il est extrêmement important qu’ils soient correctement pris en charge dès les premiers symptômes.

Cette formation est dispensée à l’Université Claude Bernard à Lyon et a été créé à l’initiative du Professeur Nicolas Franck.

Y sont associés l’Hôpital Saint Anne à Paris, le Centre Hospitalier de Bordeaux et le Centre Hospitalier Universitaire de Lausanne où a été créé un programme de remédiation cognitive baptisé RECOS, particulièrement performant.

D’autres Hôpitaux français participent également, dont Saint Jean de Dieu à Lyon où le Docteur Caroline Démilly a mis en place une consultation dédiée à nos enfants.

Les familles qui ont participé à notre première Assemblée Générale à Lyon en 2009 se rappelleront l’intervention très écoutée du Docteur Démilly sur cette absolue nécessité de la mise en place d’un programme de remédiation pour une prise en charge correcte de nos enfants dès l’apparition de symptômes et bien entendu souvent à partir de l’adolescence.  

Cette formation est ouverte aux médecins, psychologues, infirmiers et ergothérapeutes,

Souhaitons que de nombreux professionnels s’y soient inscrits cette année.

Et qu’elle soit reconduite dans les années à venir tellement les besoins sont grands.

Vous trouverez tous les détails concernant cette formation sur la page de l’ISC du Professeur Nicolas Franck à l’adresse : www.isc.cnrs.fr/jea/nfranck.html

Vous y trouverez également le travail de recherche effectué par l’équipe du Professeur Franck et les nombreuses publications qui attestent de l’importance et de la qualité du travail de cette équipe.

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