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7 mai 2008 3 07 /05 /mai /2008 16:31

J’ai reçu, hier au soir, un appel téléphonique de la maman d’une fillette de 3 ans ½ qui entre en petite section de maternelle avec l’aide d’une AVS.

On peut déjà dire merci à la MDPH du département considéré, car ce n’est pas encore partout la règle, hélas.

Cette maman voulait savoir quelles consignes elle pouvait donner à cette AVS, en fonction des problèmes posés par le syndrome.

Nous avons parlé un petit moment de l’état de santé de la fillette, qui est plutôt bon aujourd’hui, bien qu’elle ait été porteuse d’une tétralogie de Fallot à la naissance avec en plus des problèmes de thymus et donc d’immunité.

Elle a, en conséquence, souvent des infections de type ORL comme beaucoup, mais comme elle a la chance d’habiter dans le sud, cela devrait mieux aller à cette saison.

Elle n’a pas de fente palatine ni de voile court et parle sans nasonner, par contre, elle souffre d’hypotonie, comme la plupart de nos enfants mais bénéficie d’une orthophoniste volontariste qui a su s’adapter et mettre en place une bonne oralité.

 

Demeure ce problème de l’école et de la manière de faire pour aider nos enfants sans les assister trop.

 

Ce sujet mérite d’être développé et je vous propose quelques informations et réflexions qui m’ont été inspirées par les parents que je rencontre :

 

Nous savons, aujourd’hui, que le développement cérébral des personnes touchées par le syndrome de la micro délétion est perturbé, et en particulier la structure de l’hippocampe impliquée dans le stockage et la remémoration de souvenirs explicites, hippocampe, par ailleurs, directement connectée à l’amygdale, siège de nos émotions.

Ceci explique, sans doute, beaucoup les difficultés particulières de nos enfants, alors,

Que faut-il faire ?

 

En ce qui concerne la mission de l’AVS, elle doit, en premier lieu, apporter un peu plus de sérénité et de confiance dans le suivi des consignes de la maîtresse.

 

Nos enfants souffrent d’un déficit d’attention, généralement, et ils ont du mal à retenir toutes les consignes qui leurs sont transmises trop rapidement pour eux ; de plus, ils sont très sensibles émotionnellement.

l’AVS va permettre de rappeler les consignes de manière plus détaillée, plus directe aussi, afin de donner à l’enfant le temps de les mémoriser et d’effectuer le travail demandé dans un climat de confiance dont il a absolument besoin.

 

Ensuite, comme nos enfants ont également beaucoup de difficulté pour élaborer des stratégies de réalisation de leurs devoirs et qu’ils se fatiguent vite, ils ont besoin d’être encouragé dans leurs efforts de réflexion, l’AVS pourra être amené à aider et surtout à encourager l’enfant pour lui permettre d’aller au bout du travail demandé.

 

Le piège à éviter, cependant, c’est que l’enfant sollicite trop l’AVS et ne fasse pas toujours l’effort qu’il est capable de fournir.

L’AVS doit donc mettre l’enfant en situation de confiance et l’encourager dans sa démarche d’apprentissage sans se substituer à lui dans l’effort de réflexion et de travail qui lui est demandé.

 

Voilà quelques idées qui peuvent être communiquées à cette « auxiliaire de vie scolaire » si précieuse pour nos enfants, si elle est bien utilisée.

 

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